ÉPISODE #1 : Growth Marketing & Entrepreneuriat : Comment Aligner stratégie growth et objectifs business ?

Découvrez comment construire une stratégie growth alignée avec vos objectifs business, avec les conseils concrets de Sacha Azoulay (GrowthRoom).

Découvrez comment construire une stratégie growth alignée avec vos objectifs business, avec les conseils concrets de Sacha Azoulay (GrowthRoom).

Combien de boîtes lancent des actions marketing sans savoir à quoi elles servent vraiment ?

Combien d’entrepreneurs construisent une “stratégie” sans indicateurs clairs de réussite business ou stratégique ?

C’est une problématique que j’ai souvent pu voir. Malheureusement, lorsqu’on n’a pas de boussole claire, et bien… on rame dans le vide, et on perd non seulement la vision, mais aussi le sens du pourquoi on lance telles ou telles actions … Dommage, non ?

C’est justement ce qu’on a décortiqué dans le tout premier épisode du podcast RAARRR, avec un invité de taille : Sacha Azoulay, fondateur de l’agence GrowthRoom.


Sacha, il fait partie comme moi de la génération qui n’a pas appris le growth à l’école : il l’a appris sur le terrain, en startup, puis en scale-up avant de fonder sa propre boite.
Aujourd’hui, avec ses équipes, il accompagne des entreprises à structurer leur stratégie growth en partant du réel : les objectifs business.

Dans cet article, je te propose un résumé actionnable de notre échange, découpé en 3 grandes parties :

  • Le rôle (vraiment stratégique) d’un growth marketer dans un projet entrepreneurial,
  • Les étapes concrètes pour construire une stratégie growth qui sert ta vision business,
  • et surtout : faut-il recruter ou externaliser son équipe growth pour rester bien aligné ?

Si tu veux comprendre ce qui différencie le marketing qui fait du bruit, de celui qui crée de la croissance, tu es au bon endroit. Et si tu veux aller encore plus loin, le lien vers l’épisode est juste en bas.

La timeline de l’épisode ⤵️

00:00Présentation de Sacha Azoulay 07:45 Ce qui fait de lui quelqu’un de “rare” : leadership humain 09:45 Retour sur son parcours : de Nice à San Francisco en passant par The Family et la création de GrowthRoom. 39:00 L’approche client : écoute, analyse globale, conseils sur-mesure, logique de coaching. 46:00 L’importance de « l’under-promise » et du « over-deliver” : être franc, même sur les zones d’incertitude. 55:00 Exemple de succès contre-intuitif 58:00 Créer une relation de confiance avec le client, même quand les perfs sont basses. 61:00Adapter la pédagogie à chaque type de client et son secteur d’activité 66:00 Gestion des “échecs” des expérimentations Growth Marketing: transformer l’échec en apprentissage. 73:00Les outils favoris de Sacha 75:00 Le futur du growth marketing et l’arrivée de l’IA 76:30Les conseils pour bien se lancer en Growth Marketing

Comprendre le rôle du growth marketer dans une stratégie business d’entreprise

On réduit souvent le rôle du growth marketer à une caricature : un hacker de funnels, un bidouilleur de dashboards etc.
Mais dans la réalité, le rôle du growth est bien plus stratégique que ça – surtout quand on parle d’entrepreneuriat.

C’est d’ailleurs l’un des premiers points que Sacha Azoulay soulève dans notre conversation : son métier, ce n’est pas de faire “du growth” pour faire joli, c’est d’aider les entreprises à trouver des clients. Point.
Dit comme ça, c’est simple. Mais dans les faits, ça veut dire : comprendre le business model, clarifier les objectifs, identifier les bons leviers d’acquisition et surtout, aligner l’exécution avec la vision.

🎙️ “Je pense que je dirais simplement à ma grand-mère : on aide les entreprises à trouver de nouveaux clients
Sacha Azoulay, EP #1 de RAARRR

Le growth, ce n’est pas juste du marketing

C’est du marketing qui sert le business.
Et ça change tout.

Dans une logique growth, chaque action doit répondre à une question simple :
👉 Est-ce que ce que je mets en place me rapproche concrètement de mes objectifs business ?

Et là, on ne parle pas juste de faire du volume, mais aussi de travailler la rentabilité, la scalabilité, la rétention, voire même le positionnement.

Dans le cas de Sacha, ce mindset a été présent dès les premières étapes de son parcours. Il n’a pas attendu de “maîtriser tous les outils” pour lancer GrowthRoom : il a structuré son entreprise autour d’un rôle clair : mettre le growth au service de la croissance business, sans bullshit ni poudre de perlimpinpin.

Le rôle du growth marketer ? Être la boussole business-marketing

Un bon growth marketer :

  • connaît les fondamentaux business (offre, cibles, parcours client, marge),
  • sait faire parler la donnée pour ajuster les actions,
  • propose des tests, mais toujours dans un cadre stratégique,
  • et surtout… il embarque les équipes dans une vision de croissance partagée.

Autrement dit :

💡 Ce n’est pas un exécutant. C’est un passeur de vision.

Et quand c’est bien fait ?
Même si la stratégie prend du temps, même si certains tests échouent, le client comprend pourquoi — parce que tout est aligné, transparent, justifié. C’est ce que Sacha et ses équipes ont réussi à créer dans son entreprise.

À retenir pour orienter ton business avec un growth marketer

  • Si ton growth marketer ne sait pas où tu veux aller en tant que boîte → c’est mort d’avance… La stratégie qu’il mettra en place ne sera pas la bonne.
  • Si tu confonds « faire du growth » avec « lancer des ads » → tu risques de t’épuiser.
  • Et si tu veux vraiment aligner marketing et business, il te faut un profil capable de penser comme un stratège et d’agir en pleine conscience.

En résumé : le growth marketer est là pour traduire tes objectifs business en stratégie marketing actionnable et mesurable.
C’est lui (ou elle) qui s’assure que chaque euro investi sert ta trajectoire de croissance, pas ton ego avec des données « jolies et sexy ».

Comment construire une stratégie growth alignée avec les objectifs business d’une entreprise ?

Construire une stratégie growth, c’est bien.
Mais construire une stratégie growth qui sert vraiment tes objectifs business ? C’est là que tout se joue.

Trop d’entreprises tombent dans le piège classique : elles lancent des actions marketing en espérant que quelque chose finira par marcher. Elles multiplient les outils, les campagnes, les canaux… Dans la logique du toujours plus.

Résultat : une stratégie floue, des KPIs mal définis, et surtout, aucune lisibilité sur l’impact réel.

👉 Une vraie stratégie growth ne se limite pas à “faire de l’acquisition”.
Elle sert une trajectoire de croissance long terme. Et ça, ça se structure.

Tout part des objectifs business. Pas des canaux.

C’est une des choses que Sacha rappelle dans notre échange : le point de départ d’une stratégie growth, ce ne sont pas les outils. C’est la vision.

🎙️ “Quand un prospect arrive chez nous, on ne lui dit pas : faisons des ads. On lui dit : où veux-tu aller ? Quels sont tes objectifs ? Et à partir de là, on bâtit une stratégie.”
Sacha Azoulay

Ce qui est intéressant ici, c’est la logique inversée. On ne part pas de “ce qu’on sait faire” pour dérouler des actions par habitude.
On part du réel :

  • Quel est le modèle économique de la boîte ?
  • Quels sont ses enjeux actuels (CA, marge, volumétrie, cible, saisonnalité, etc.) ?
  • Qu’est-ce qui a déjà été testé ? Et avec quels résultats ?

À partir de là seulement, on déploie une roadmap growth.
Pas avant.

Une stratégie growth, ce n’est pas une to-do list. C’est un cadre de test structuré.

Beaucoup de marketeurs confondent stratégie avec empilement de tâches.
Mais ce que le growth demande, c’est une logique d’expérimentation contrôlée : formuler des hypothèses, tester, mesurer, ajuster.


Et surtout… documenter :

  • on identifie les canaux pertinents selon le business model (ads, outbound, CRM, SEO, etc.),
  • on crée un système de mesure clair (KPI, durée de l’expérimentation, budget, hypothèse à vérifier etc.),
  • et on priorise les tests en fonction du ROI potentiel, pas de l’effet waouh.

🎙️ “Tu ne lances rien si tu ne sais pas le mesurer. Sinon, c’est comme jeter de l’argent dans le vent.”
Sacha Azoulay

Et ça, c’est une erreur ultra fréquente :
Beaucoup de boîtes testent des choses (des pubs, une landing, une offre…) mais sans structure de mesure fiable.


Résultat
: même si ça marche, elles ne savent pas pourquoi. Et si ça ne marche pas… elles ne savent pas quoi changer.

Exemple concret : l’audace d’arrêter ce qui “marche”

L’un des passages marquants de cet épisode, c’est ce test contre-intuitif que Sacha partage avec un client e-commerce.


Ce client faisait énormément de promotions (–30 %, –50 %) pour “booster” ses ventes. Et ça fonctionnait… en surface.
Mais derrière, les marges fondaient, les clients devenaient opportunistes, et la marque perdait en valeur.

Son équipe a alors proposé une expérimentation Growth radicale :
👉 stopper les promos sur plusieurs mois, éduquer une nouvelle audience à acheter au prix fort, puis relancer des promos… mais de façon très ponctuelle et cadrée.

La première phase a été difficile. Les ventes ont ralenti. Certes.
Mais sur le moyen terme ? Des résultats bluffants :

  • clients plus fidèles,
  • rentabilité accrue,
  • et des campagnes promo qui surperforment quand elles reviennent.

Cette histoire montre bien que ce n’est pas parce qu’un levier génère des résultats immédiats… qu’il est bon pour ton business.

À retenir pour construire ta propre stratégie growth

  • Commence par tes objectifs business : quels résultats concrets veux-tu atteindre ?
  • Clarifie ce que tu as déjà essayé, et ce que tu sais mesurer aujourd’hui.
  • Priorise les tests avec une logique de ROI, pas d’effet de mode.
  • Structure ton système de pilotage (data, CRM, reporting, outils).
  • Et surtout… sois prêt à remettre en question ce qui “marche”, si ça ne sert pas ta vision long terme.

Construire une stratégie growth, ce n’est pas cocher des cases.
C’est créer un moteur d’apprentissage continu au service de ta croissance réelle, pas juste de tes metrics de vanité (= vanity metrics).

Faut-il internaliser ou externaliser sa stratégie growth pour rester aligné avec ses objectifs business interne ?

C’est une question qu’on entend de plus en plus souvent :
“Est-ce que je dois recruter un profil growth en interne, ou passer par une agence ?”

Et la vraie réponse, c’est …….. ça dépend !
Ça dépend de ton stade de maturité, de ton budget, de tes objectifs, et de ta capacité à cadrer les missions.

Sacha partage une vision nuancée et ultra lucide sur ce point.
Il explique pourquoi, dans certains cas, externaliser est plus stratégique que recruter.


Et inversement.

Internaliser son growth marketer : un bon choix… si tu as le bon contexte

Recruter un growth marketer en interne peut avoir beaucoup de sens si :

  • tu es une entreprise déjà bien structurée,
  • tu as un modèle d’acquisition clair et éprouvé,
  • tu peux offrir un cadre de montée en compétence (ou une équipe déjà expérimentée),
  • et surtout, tu as les moyens de le manager !

Parce qu’un profil growth livré à lui-même sans stratégie claire, sans accès à la donnée, ni support pour tester → ça ne sert à rien.


Et ça, beaucoup d’entreprises l’oublient.

🎙️ “Un growth marketer, seul dans une boîte mal structurée, ça peut vite partir dans tous les sens. Et au final, tu ne sais même pas ce qu’il a réellement apporté.”
Sacha Azoulay

Externaliser son growth marketer : un levier de focus, de méthode, et de résultats

Externaliser à une agence growth ou à un indépendant peut être une excellente décision si :

  • tu veux aller vite, avec un cadre structuré,
  • tu cherches une expertise ciblée (ads, CRM, outbound…) sans recruter 4 profils,
  • tu n’as pas encore une équipe marketing interne mature,
  • tu veux de la flexibilité, avec moins de risques qu’un recrutement classique.

🎙️ “Notre métier, c’est d’embarquer vite. On connaît les outils, les structures, les méthodos. Le client sait ce qu’on va faire, combien de temps ça va prendre, et ce que ça va coûter.”
Sacha Azoulay

Sacha le dit très simplement dans l’épisode : là où une embauche peut te coûter 70k€/an (avec les charges), une agence te permet d’avoir une taskforce dédiée, expérimentée, et déjà en place.

Et surtout, une agence voit passer des dizaines de boîtes, avec des business models différents. Résultat : elle détecte plus vite ce qui marche, ce qui ne marche pas, et ce qui est adapté à ton contexte précis.

Attention : l’agence n’est pas un prestataire comme les autres

Si tu externalises, tu ne dois pas déléguer ta stratégie les yeux fermés.
Tu dois choisir une agence capable de t’apporter :

  • de la pédagogie, pour que tu comprennes ce qui est fait et pourquoi,
  • de la transparence, même quand ça ne marche pas, afin que tu puisses comprendre pourquoi, et pourquoi ce n’est parfois pas une si mauvaise chose ;
  • de la recherche de ROI, pas juste d’exécution “à la tâche”.

En clair, une agence qui agit comme un partenaire de ton business, pas comme un fournisseur de clics.

🎙️ “Ce que cherchent les clients aujourd’hui, c’est de l’impact. Pas juste des dashboards sexy.”
Sacha Azoulay

À retenir pour faire le bon choix entre un interne ou un externe en growth marketer

  • Internalise si tu es déjà structuré, avec une équipe capable de cadrer, manager et accompagner.
  • Externalise si tu veux accélérer vite, avec une méthode claire, des profils experts, et peu de risques RH.
  • Dans les deux cas : cherche l’alignement. Celui qui comprend ton business et t’aide à avancer en conscience, c’est le bon.

Que tu sois dans une logique de test, de structuration ou de passage à l’échelle, rappelle-toi d’une chose :
ta stratégie growth n’est pas un centre de coût, c’est un levier de croissance, et de ROI.

Conclusion : Le growth n’est pas un outil. C’est une posture stratégique.

Si on devait résumer cet échange en une phrase, ce serait celle-ci :
👉 Le growth marketing n’est pas une somme d’actions. C’est une façon de penser ta croissance en alignement avec ta vision business.

Et pour ça, il faut accepter de sortir des recettes toutes faites.
Il faut parfois arrêter ce qui “marche”, tester ce qui surprend, structurer ce qu’on néglige, et surtout : mesurer ce qui compte vraiment.

Alors, que tu sois en train de lancer un nouveau produit, de repositionner ton offre, ou de booster une croissance qui stagne…

Pose-toi cette question simple :
➡️ Est-ce que ta stratégie marketing sert clairement ta stratégie business ?

Si la réponse n’est pas un grand “oui” : il est temps de remettre ton growth dans le bon sens.

Et si tu veux aller plus loin, je t’invite à écouter l’épisode complet avec Sacha juste ici Conclusion : Le growth n’est pas un outil. C’est une posture stratégique.

Si on devait résumer cet échange avec Sacha Azoulay en une phrase, ce serait celle-ci :
👉 Le growth marketing n’est pas une somme d’actions. C’est une façon de penser ta croissance en alignement avec ta vision business.

Et pour ça, il faut accepter de sortir des recettes toutes faites.
Il faut parfois arrêter ce qui “marche”, tester ce qui surprend, structurer ce qu’on néglige, et surtout : mesurer ce qui compte vraiment.

Alors, que tu sois en train de lancer un nouveau produit, de repositionner ton offre, ou de booster une croissance qui stagne…

Pose-toi cette question simple :
➡️ Est-ce que ta stratégie marketing sert clairement ta stratégie business ?

Si la réponse n’est pas un grand “oui” : il est temps de remettre ton growth dans le bon sens.

Et si tu veux aller plus loin, je t’invite à écouter l’épisode complet avec Sacha juste ici 👇
Il est encore plus riche en coulisses, en anecdotes et en conseils concrets pour passer à l’action (sans te perdre en chemin).

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