ÉPISODE #3 : Digital Nomade et Affiliation : comment créer son business sans frontières

“Il fait plus de 30°C et je t’appelle depuis le Vietnam.”


C’est par cette phrase que je démarre notre échange avec Laurène Simonneau. Une invitée qui, au-delà de sa voix solaire, incarne ce que beaucoup rêvent sans toujours oser : construire un business rentable en voyageant, en misant sur sa compétence rare : l’affiliation marketing.

Aujourd’hui, on parle à la fois d’entrepreneuriat nomade et de monétisation de contenu, d’affiliation B2B, de résilience, de choix de vie, de plateformes, de liens traqués, mais aussi (et surtout) de stratégie business.

Pourquoi ? Parce que si tu veux devenir digital nomade ou apprendre comment travailler en freelance en voyageant, il va falloir autre chose que des photos de coworking avec vue sur les palmiers : il te faut une compétence monétisable, une méthode, et une bonne dose de courage, ce que Laurène incarne parfaitement et m’a partagé pendant notre échange.

👉 Dans cet épisode de RAARRR, on a parlé sans filtre de son parcours, de ses galères, de ses réussites… et surtout de comment l’affiliation marketing peut devenir un vrai levier de revenus quand on comprend comment ça fonctionne vraiment.

Dans cet article, je t’emmène plus loin :

  • Qu’est-ce que l’affiliation marketing, vraiment ?
  • Pourquoi tu devrais t’y intéresser si tu veux monétiser ton site ou ton audience ?
  • Et surtout : comment éviter les erreurs les plus fréquentes quand tu lances ton propre programme d’affiliation.

Allez, c’est parti. On débroussaille ce sujet ensemble, avec stratégie, clarté, et toujours une bonne dose d’humain et de rire !

La timeline de l’épisode ⤵️

00:00Introduction & présentation de Laurène Simmoneau depuis le Vietnam 07:00Ce qui la rend “rare” : sa spécialisation hyper niche dans l’affiliation pour les médias. 07:00 Introduction au framework AARRR : Explication des 5 étapes du modèle : Awareness, Acquisition, Referral, Retention, Revenue. 29:00Le meilleur conseil reçu : “Prends des risques”. Vivre ses rêves, coûte que coûte. 36:00Déclic entrepreneurial : envie de liberté, plafonnement salarial, volonté de partir. 39:30Ses débuts en freelance : premiers clients, premiers doutes, et construction pas à pas. 42:00Définition de l’affiliation, exemples concrets, distinctions B2B vs B2C. 51:00Les clients sont les meilleurs affiliés potentiels : mise en place de programmes ambassadeurs/parrainage. 58:00Évolution du marché : saturation des programmes, mais aussi opportunités. 64:00Problème de cohérence entre valeurs d’influenceurs et marques promues : attention au décalage. 74:00Son process de travail avec un client : audit, stratégie, recommandations sur-mesure. 78:00Derniers conseils : tester son offre, rejoindre un collectif, ne pas attendre d’être “parfait”

L’affiliation marketing, c’est quoi (vraiment) ? Décryptage d’un modèle sous-estimé

Quand tu tapes “affiliation marketing c’est quoi” sur Google, tu tombes souvent sur la même rengaine : “Un affilié promeut un produit via un lien traqué et touche une commission sur chaque vente générée.

OK, c’est vrai. Mais si tu t’arrêtes là, tu passes à côté de tout ce qui rend l’affiliation puissante, subtile, et rentable : surtout quand tu veux monétiser un site, un média, ou ton audience sans faire du forcing publicitaire.

Comme tu le sais, je ne donne pas dans les définitions plates, alors, on a creusé ça avec Laurène.

L’affiliation, c’est d’abord un modèle win-win entre trois acteurs

Voici la base, pour poser les choses proprement . L’affiliation est une relation entre :

  1. L’annonceur / la marque → Celui qui vend un produit ou un service (Nike, un logiciel, un complément alimentaire etc.).
  2. L’affilié → Celui ou celle qui en parle, partage le lien traqué, et incite à l’achat (influenceur, média, site comparateur, blogueur…).
  3. Le consommateur → Toi, moi, ton voisin … celui qui clique sur ce lien, achète, et déclenche une commission.

Résultat : si ça vend, l’affilié touche une commission. Sinon, la marque ne paie rien. C’est ça qui plaît aux marques : on rémunère uniquement la performance.

C’est un modèle qui s’adapte à tous types de produits (même les plus inattendus)

Dans l’épisode, Laurène donne un exemple parlant :

“Si une influenceuse TikTok fait la promo de chaussures Nike avec un code promo ou un lien traqué, elle touche une commission dès qu’un achat est fait via ce lien.”— Laurène Simmoneau

Mais l’affiliation ne s’arrête pas là. Elle s’applique aussi à :

  • des produits physiques (mode, beauté, sport…)
  • des services SaaS (CRM, outils de design, logiciels de prospection…)
  • des banques ou fintechs (parrainage, ouverture de comptes…)
  • des formations en ligne
  • ou même des assurances ou plateformes d’investissement (avec précautions réglementaires, bien sûr !)

Et surtout, l’affiliation n’est pas réservée aux influenceurs en legging sur Instagram.
Elle peut, et devrait, être intégrée dans la stratégie de monétisation de nombreux sites web ou médias.

L’affiliation, c’est aussi une histoire de contexte

Ce que Laurène répète dans l’épisode (et qu’on ne lit pas assez ailleurs), c’est ça :

“L’affiliation, c’est pas juste balancer un lien dans un article. Il faut le mettre au bon endroit, au bon moment, et avec le bon partenaire.” — Laurène Simmoneau

C’est là qu’on entre dans le terrain stratégique.

👉 Si tu as un site média dans la finance, tu ne vas pas monétiser avec des produits de beauté.
👉 Si tu rédiges un comparatif d’aspirateurs, ton lien affilié doit apparaître clairement, mais intelligemment (ex. : bouton coloré, widget comparatif, encart éditorialisé etc.).

L’affiliation ne marche que si le contenu est :

  • cohérent avec le produit promu
  • utile pour l’audience
  • bien intégré dans l’expérience utilisateur

Et là, oui, ça peut rapporter, et parfois même gros. 💸

Les différentes formes d’affiliation (et ce qu’elles impliquent)

Il n’y a pas une manière de faire de l’affiliation, mais bien plusieurs :

ModèleCe que ça veut dire
CPC (coût par clic)L’affilié est payé dès qu’un clic est généré, même sans vente
CPL (coût par lead)Paiement à l’inscription ou à une action spécifique (formulaire rempli)
CPA (coût par acquisition)Paiement à la vente effective (le plus courant)
Code promo traquéIdentifiant unique inséré dans un code utilisé par l’acheteur

Tu te demandes peut-être : Mais comment on sait que la vente vient bien de moi ?

👉 C’est là que le tracking entre en jeu.
Traditionnellement, on utilise un lien traqué (URL spéciale avec un identifiant unique) pour savoir qui a ramené l’acheteur.


Mais avec les dernières réglementations sur les cookies (oui, ce fameux bandeau que tu cliques toujours sans lire) et certaines mises à jour techniques (on n’ira pas plus loin ici !), les choses se compliquent.

En clair :

  • Sur certains navigateurs ou sur mobile, les cookies sont bloqués ou effacés trop vite
  • Résultat : même si quelqu’un clique sur ton lien, le système ne sait plus que ça vient de toi
  • Et donc… tu ne touches rien 🫠

C’est frustrant, non ?

Pour éviter ça, de plus en plus de marques utilisent le code promo affilié.

L’idée est simple :

  • Le client entre un code spécifique au moment du paiement (ex : RAARRR10)
  • Ce code est rattaché à toi, même si le lien a été zappé, bloqué ou expiré

C’est de cette manière que :

  • Tu sécurises ta commission
  • Le client a une réduction
  • Tout le monde est content — même sans cookie 🍪

Laurène l’explique très bien dans l’épisode : aujourd’hui, 70 % des utilisateurs iOS refusent le tracking. Donc si tu ne diversifies pas ta façon de traquer, tu perds une énorme part du gâteau.

Moralité : ne mise pas tout sur les liens. Utilise aussi les codes promos, surtout si ton audience est mobile, et pense toujours à vérifier comment le tracking est paramétré.

Pourquoi il ne faut pas sous-estimer l’affiliation marketing pour monétiser son site internet ?

Quand on parle de monétiser un site, beaucoup de créateurs de contenus, d’indépendants ou de médias pensent à :

  • vendre leurs propres produits (mais ça demande du temps… et une logistique)
  • proposer des services (mais ça ne scale pas toujours)
  • ou afficher de la pub via des régies : mais soyons honnêtes, le CPM (= Coût par Mille) à 1,20€, c’est pas ça qui va t’envoyer à Bali !

Et pourtant, il existe une alternative souvent négligée, alors qu’elle peut générer des revenus sérieux avec peu d’efforts supplémentaires : l’affiliation marketing.

“Tu crées du contenu utile, tu recommandes un produit que tu valides, et tu touches une commission si l’utilisateur passe à l’achat. Simple. Efficace. Et ça peut rapporter.” — Laurène Simonneau

Une source de revenus complémentaire, et non intrusive

L’avantage n°1 de l’affiliation quand on monétise un site, c’est qu’elle respecte l’expérience utilisateur.

Pas de pop-up agressive.
Pas de bannière moche en haut de page.
Pas besoin de vendre ton âme à Google Ads ou de créer un produit de A à Z.

Tu continues à proposer du contenu de qualité , mais cette fois, il devient monétisable, de manière naturelle.

C’est ce que Laurène appelle dans l’épisode :
👉 “Monétiser sans vendre.”

Par exemple :

  • Tu fais un article comparatif sur les CRM ? → tu intègres tes liens d’affiliation pour Hubspot, Notion, etc.
  • Tu racontes ton expérience d’expatriée ? → tu glisses un lien affilié vers une assurance voyage ou une carte bancaire.
  • Tu fais un guide sur les meilleurs outils de création ? → hop, petit lien affilié vers Canva, Framer, Notion…

Et ce n’est pas intrusif. C’est même utile pour ton audience.

Tu réutilises ton contenu, tu optimises ton ROI

Un autre point fort de l’affiliation, c’est que tu capitalises sur ce que tu fais déjà.

Tu as déjà des articles de blog ?
Une newsletter ?
Une chaîne YouTube ?
Un carrousel LinkedIn qui marche bien ?


➡️ Tu peux y ajouter des liens affiliés bien choisis et relancer le contenu pour générer du revenu passif.

“Les gens croient qu’il faut créer une usine à contenus pour faire de l’affiliation. Mais parfois, tu peux juste optimiser ce qui existe déjà.” — Laurène Simmoneau

C’est ce qu’on appelle un bon effort-to-value ratio.
Tu ne changes pas tout. Tu ajoutes une couche de stratégie.

Des revenus qui peuvent aller bien plus loin que ce qu’on croit

C’est peut-être le plus sous-estimé dans tout ça :
👉 Oui, l’affiliation peut représenter une vraie part de chiffre d’affaires.

Laurène partage dans l’épisode une stat qui fait tilt :

“Chez certaines marques, l’affiliation peut représenter jusqu’à 30% du chiffre d’affaires. Et pour certains sites de niche, c’est même 100%.” — Laurène Simmoneau

Oui, 100% !
Des médias (petits ou gros) vivent exclusivement de contenus bien construits, optimisés SEO, et reliés à des liens d’affiliation bien choisis.

Est-ce que ça se fait en une nuit ? Non.
Est-ce que c’est une stratégie viable ? Oui.
Est-ce que ça demande un mindset “artisan du contenu” ? Complètement.

Mais le jeu en vaut la chandelle.

Bonus : c’est un levier qui t’oblige à mieux connaître ton audience

Tu veux faire de l’affiliation qui rapporte ?
Tu dois te poser les bonnes questions :

  • Qu’est-ce que mes lecteurs/abonnés/visiteurs cherchent vraiment ?
  • Qu’est-ce qu’ils seraient prêts à acheter ?
  • À quel moment de leur parcours je peux leur proposer une solution utile ?

Et là, tu n’es plus juste un “créateur de contenu” ou un “éditeur”.
Tu deviens un stratège.

En résumé

  • L’affiliation te permet de monétiser ton site sans agresser ton audience
  • Tu peux l’intégrer dans tes contenus existants, sans tout recommencer
  • Les revenus peuvent être bien plus élevés qu’on ne l’imagine… si c’est bien fait
  • C’est un levier qui te pousse à mieux comprendre ton audience et à structurer ton contenu avec stratégie

Tu veux monétiser ton contenu sans devenir marchand de tapis ?
L’affiliation est clairement une piste à ne pas négliger.

Créer une stratégie d’affiliation rentable : erreurs à éviter & bonnes pratiques

Tu as compris l’intérêt de l’affiliation, tu sais que c’est un levier rentable, non-intrusif et scalable.
Mais concrètement, comment on s’y prend pour que ça marche vraiment ?

Parce qu’entre une bonne idée… et une stratégie qui génère des revenus récurrents, il y a quelques pièges à éviter et quelques réflexes à adopter.

Les erreurs les plus fréquentes (et les plus coûteuses)

1. Balancer des liens sans stratégie

C’est l’erreur la plus courante (et la plus tentante).
Tu découvres une plateforme d’affiliation, tu prends 2-3 liens, tu les balances à la fin de ton article, et tu croises les doigts.

Résultat ? Zéro clic, zéro vente.

👉 Ce qui manque : un contexte, une intention d’achat, une mise en valeur.
Comme le dit Laurène dans l’épisode :

“Le lien doit être au bon endroit, au bon moment, avec le bon partenaire.” — Laurène Simmoneau

2. Mal choisir ses programmes ou partenaires

Autre piège dont nous parle Laurène : accepter n’importe quel programme, simplement parce qu’il est disponible.

Un média finance qui fait la promo de produits beauté ?
Un blog voyage qui relaie une offre crypto douteuse ?
Un site de dev qui pousse un service sans rapport avec son audience ?
Incohérent = inefficace.

Le bon réflexe : choisis des produits ou services qui s’intègrent naturellement dans ton univers, et que tu recommanderais même sans être payé.

3. Ne pas vérifier la rentabilité réelle

Ce n’est pas parce qu’un programme t’annonce 30 % de commission que c’est rentable.

Ce qui compte, ce n’est pas le taux.
C’est combien tu gagnes réellement par clic ou par vente.

Si tu touches 30 % d’un produit à 10€, ça te fait 3€ par vente.
Mais si tu touches 8 % d’un produit à 300€, c’est 24€.

👉 Fais tes calculs. Optimise ton effort-to-reward ratio.

4. Négliger le suivi des performances

Tu publies un lien affilié, et… tu oublies d’en suivre les résultats.
Aucun dashboard, aucun test A/B, aucun suivi.

Résultat ? Tu ne sais pas ce qui fonctionne. Tu ne peux pas itérer. La base d’une stratégie rentable : mesurer pour améliorer. C’est pour ça qu’il y a des pros comme Laurène pour suivre tout cela :

“90 % des revenus affiliés sont générés par 10 % des affiliés. Il faut savoir qui marche, et capitaliser dessus.” — Laurène Simonneau

5. Ignorer les contraintes techniques (tracking, cookies, attribution)

Comme vu plus haut, les cookies disparaissent, et le tracking devient moins fiable.

Si tu ne t’adaptes pas (code promo, tracking serveur à serveur, outils adaptés etc.) tu risques de perdre des commissions sans même le savoir.

Les fondations d’une stratégie d’affiliation qui fonctionne

Maintenant qu’on a vu ce qu’il ne faut pas faire, passons au concret. Voici les piliers d’une stratégie bien pensée :

1. Connaître ton audience sur le bout des doigts

Avant de choisir un produit à promouvoir, pose-toi cette question :

“Est-ce que cette solution répond à un vrai besoin de mon audience, au bon moment de son parcours ?”

Si la réponse est non, même la meilleure commission ne servira à rien.

👉 L’affiliation, c’est un acte de confiance.
Ton audience achètera si elle te fait confiance. Et pour ça, tu dois la comprendre.

2. Travailler le bon contenu pour le bon moment

Tous les contenus ne se valent pas. Certains sont faits pour l’affiliation, d’autres non.

Les plus efficaces :

  • Guides d’achat et comparatifs
  • Articles evergreen (= qui restent pertinents dans le temps)
  • Témoignages ou retours d’expérience
  • Listes d’outils / sélections utiles
  • Emails ciblés / newsletter segmentée

Bonus : ça marche aussi très bien en content-to-commerce (= média qui intègre des produits dans ses articles via des liens affiliés, sans dénaturer la ligne édito, type Frandroid par exemple).

3. Créer un écosystème clair entre ton contenu et tes liens

Exemples de bonnes pratiques :

  • Mettre tes liens dans des widgets clairs, des boutons visibles, ou des blocs de comparaison
  • Utiliser un plugin d’affiliation si tu es sur WordPress ou Webflow
  • Intégrer une landing page dédiée à tes outils / produits recommandés

Astuce : mets toujours à jour tes liens et teste leur performance régulièrement.

4. Tester et itérer : comme un vrai marketer !

Tu ne sauras jamais à l’avance ce qui fonctionnera.
Alors tu testes. Tu ajustes. Tu optimises.

→ Ce titre convertit mieux ? Tu l’adoptes.
→ Ce produit cartonne dans ta newsletter ? Tu crées un contenu dédié.
→ Ce lien ne marche pas ? Tu testes un autre partenaire.

Une stratégie d’affiliation, c’est du marketing, pas du hasard.

5. Miser sur la relation avec les partenaires ou plateformes

Si tu travailles avec une plateforme d’affiliation ou directement avec une marque, ne sois pas passif.

Propose des idées, demande des visuels, négocie un code promo personnalisé.
→ Plus tu es proactif, plus tu auras accès à des conditions avantageuses (bonus, taux majorés, placements…).

Car, encore une fois, il s’agit de win-win !

En résumé

L’affiliation, ce n’est pas un coup de chance.
C’est une stratégie. Une vraie. Et elle peut devenir un business à part entière, surtout si tu vises la liberté géographique comme Laurène.

Alors, pour poser des fondations solides :

✅ Ne balance pas tes liens au hasard
✅ Connais ton audience, ton contenu, et ton timing
✅ Choisis les bons partenaires (et le bon modèle de commission)
✅ Analyse, teste, itère
✅ Et crée un écosystème qui transforme ton site… en machine à revenus

C’est ça, la vraie puissance de l’affiliation : un levier intelligent, rare, et sous-estimé, jusqu’à ce qu’il rapporte.

Rejoignez la conversation